Après une courte période d’euphorie, vers 2012, la gestion de finances personnelles (PFM) se fait aujourd’hui plus
discrète, mais n’en continue pas moins à évoluer régulièrement. En France, Linxo est en train de prendre
une avance certaine sur la concurrence, avec l’intégration des comptes titres et une approche prédictive du budget.
Premier avantage des solutions indépendantes par rapport à celles qui sont proposées par la plupart des institutions
financières, l’agrégation des avoirs détenus dans différents établissements ne concernaient hélas, jusqu’à tout
récemment, que les comptes courants et de cartes. Désormais, les applications de Linxo prennent en charge les
portefeuilles de titres, PEA et autres assurances vies, et, ce, pour la quasi totalité des banques avec lesquelles ses
systèmes sont interfacés.
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De la sorte, la promesse d’offrir aux consommateurs un point d’accès unique à leur situation financière prend une
nouvelle dimension. Non seulement la consultation de leurs différents comptes est facilitée mais une vision globale
de leur patrimoine devient également possible, leur permettant, potentiellement, de mieux gérer leur budget. Dans
certains cas, cette seule capacité est déjà un progrès en comparaison des services en ligne ou mobiles proposés par
les banques, pour leurs propres produits.
Dans un autre registre, Linxo a donc ajouté, depuis quelques jours, un mode « prédictif » à sa palette d’outils. Grâce
à une analyse de l’historique des comptes, celui-ci identifie automatiquement les opérations récurrentes de
l’utilisateur (qui peut aussi en ajouter lui-même, manuellement). L’application va alors lui présenter une
estimation de sa position de trésorerie sur les 30 jours à venir. Incidemment, si un risque de découvert est détecté
sur cette période, une alerte pourra être émise.
Il est maintenant devenu évident que les outils de PFM qui se contentent de montrer le passé ne
parviennent pas à séduire durablement le consommateur moyen, faute de l’aider concrètement à changer
de comportement. En conséquence, une nouvelle approche devient nécessaire et Linxo en aborde ici la première
étape. La vue prédictive permet en effet à l’utilisateur de réagir avant qu’il ne soit trop tard, avec d’autant
plus d’efficacité lorsqu’elle s’accompagne d’avertissements.
Pour être encore plus pertinent, le PFM devra cependant continuer à se développer et s’enrichir. Aux simples alertes
pourront, par exemple, se substituer des recommandations pratiques (telles qu’esquissées par Bsavi, parmi d’autres).
Puis, ces conseils pourront devenir plus incitatifs en incluant des options d’action immédiate, le jour où les outils de
gestion de budget se transformeront en plates-formes complètes de gestion financière, capables d’exécuter des
transactions.
Ce scénario devrait être celui des banques. Malheureusement, en dehors de trop rares exceptions (peut-être
Boursorama), ces dernières semblent se satisfaire de leurs solutions primitives, aux inutiles diagrammes de
dépenses par catégories. En attendant qu’elles se réveillent un jour, Linxo se rapproche progressivement de la
vision d’une plate-forme bancaire intégrée (ou « fédérée »), pour la réalisation de laquelle il lui « suffirait » de
trouver quelques partenaires motivés…
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