Linxo, la brique techno qui va intéresser les banques
Née en 2010, la start-up basée à Aix-en-Provence a développé une application de gestion des finances personnelles. Un service qui n’est pas sans intérêt pour les établissements bancaires eux-mêmes.
Il y a ceux qui tiennent leurs comptes de façon manuscrite, indiquant selon les colonnes les rentrées et les sorties. Et il y a Linxo. Une fintech basée à Aix-en-Provence, créée par Bruno Van Haetsdaele et Hugues Pisapia et qui permet de gérer son épargne et son argent de façon quotidienne.
« Chaque établissement bancaire fournit des relevés mais cela ne nous paraissait pas suffisant pour connaître les
postes de dépenses exacts », explique Bruno Van Haetsdaele.
L’application Linxo, disponible sur tous les devices, se connecte automatiquement aux établissements bancaires et
remplace, de fait, les applications de ces derniers. « Nous récupérons les informations de l’utilisateur. Juridiquement
c’est l’utilisateur qui se connecte », précise le co-dirigeant de Linxo.
Ouverture de marchés
La bonne nouvelle est venue de la Commission européenne avec la DSP2 (Directive révisée des services de paiements)
qui « crée un statut légal pour les acteurs comme nous. Cela nous ouvre des opportunités de travail avec les banques »,
assure Bruno Van Haetsdaele. La DSP2, en effet, encourage le développement et l’utilisation de modes de paiements
mobiles et en ligne innovants. Mais les relations avec les banques ont déjà été entamées via de la mise à disposition
en marque blanche. Cela a été notamment le cas avec Fortunéo via Fortunéo Budget ou encore Boursorama. Des
discussions avec plusieurs banques sont en cours actuellement. L’arrivée au capital de Crédit Agricole et CM Arkea
pour 2 M€ n’est pas anodine. « Nous sommes ravis car le Crédit Agricole représente 1/3 de la banque de détail en
France ». Cette levée de fonds va permettre de développer de nouvelles fonctionnalités, de renforcer les ressources
marketing et commerciales et d’initier le développement à l’international.
Au chapitre nouvelle fonctionnalité justement, Linxo permet désormais l’analyse de gestion de budget. « Cela permet
de noter les dépenses récurrentes et de prévoir comment le compte évolue », détaille Bruno Van Haetsdaele. A terme,
« nous voulons être force de proposition pour l’utilisateur, être là pour l’accompagner dans ses projets, prévoir ses
vacances ou financer l’étude de ses enfants. Ce n’est pas pour faire du conseil en investissement mais davantage
pour permettre une gestion des projets de vie« .
Linxo emploie 10 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 600 K€.
Lire l’article sur le site marseille.latribune.fr.